Le corporate hacking est une notion qui se développe de plus en plus, surtout auprès des plus jeunes générations. Une définition d’un(e) corporate hacker/hackeuse serait : « collaborateur(trice) dont l’engagement dans ses missions s’exprime par une capacité à œuvrer au-delà de celles-ci, avec d’autres, en gardant toujours à l’esprit non pas le respect du statut ou du rôle de telle ou telle personne, ou de la structure organisationnelle existante, mais l’intérêt et le sens, la raison d’être, de l’entreprise humaine collective à laquelle il participe » (cf les Hacktivateurs). Nous voyons donc ici des acteurs engagé à la transformation positive de l’entreprise.

 

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Le corporate hacking, pour être efficace et efficient, s’appuie donc sur un état d’esprit (mindset) d’intra-preneur.

 

Une fois le mindset défini, il va être utile d’avoir une stratégie pour réussir son corporate hacking. Pour ce faire, je vais m’appuyer sur deux approches :

  • La différence entre autorité, pouvoir et influence d’Ichak Adizes
  • La sociodynamique de Christian Fauvet.

 

Ichak Adizes attire notre attention sur la confusion faite souvent entre la notion d’autorité, de pouvoir et d’influence. Dans le cas qui nous concerne, l’autorité se réfère ici à la position d’une personne dans le système hiérarchique.

Le pouvoir, lui par contre, est la caractéristique des n-1 et n-2, qui ont le choix et la possibilité de faire, de faire bien voire très bien, de trainer des pieds, et même de saboter (voir les diverses études sur l’engagement des salariés, qui oscille entre activement engagés et activement désengagés). Sur le même registre, les syndicats ont également un pouvoir dans le système.

Le troisième élément, c’est l’influence. C’est une des principales caractéristiques des Leaders dits « naturels » (avec un grand L). Nous pouvons tout à fait avoir des personnes dans l’entreprises qui ont de l’influence sans avoir forcément de l’autorité.

Nous voyons qu’idéalement une personne en position d’autorité (manager, dirigeant) ait également de l’influence….. ce qui n’est pas toujours le cas malheureusement.

Revenons maintenant à la sociodynamique. Nous allons ensuite :

  1. Commencer par regarder notre zone d’influence en qualité de Leader.
  2. Repérer les Leaders dans cette même zone d’influence.
  3. Les rencontrer et échanger (Intelligence collective) avec eux sur la définition et l’élaboration des objectifs d’amélioration via le hacking.
  4. Puis déterminer leur propre zone d’influence, et de reboucler au point 2. pour aller repérer les Leaders suivants.
  5. Répéter les boucles jusqu’à « complétion » du répertoire des Leader.

En qualité de Leader, nous allons également chercher des alliances auprès de Leaders (influenceur) transverses, puis lancer les même processus. Cette « alliance de progrès » va être la base de votre corporate  hacking, cette base disposant de plus du « pouvoir » pour agir et transformer progressivement la totalité de l’entreprise….

J’ai personnellement mis en oeuvre cette stratégie, il y a quelques dizaines d’années, comme pilote et Leader d’une organisation regroupant plus de 7.000 personnes (parmi 50.000), avec beaucoup de réussite grâce aux dizaines de Leaders avec qui j’ai eu le plaisir de collaborer en direct.

Quand commencez-vous la mise en oeuvre de cette « alliance de progrès » ?