L’idée « d’entreprise libérée » a généré de nombreuses publications dans le monde de la communication : articles, blogs, communautés sur les réseaux sociaux, vidéos, films, émissions de TV, tables rondes, séminaires, interventions publiques, etc. Le point commun des tous ces éléments : 100% DE STORY TELLING, donc des « histoires » qui sont racontées…. Et la tentation (assez légitime, surtout s’il est partie prenante) de celui qui raconte une histoire est de bien sûr la rendre la plus belle possible ( Un livre sur le sujet s’appelle même : « La belle histoire de Favi » ! )

 

 

 

Un adage nous dit : « L’homme intelligent apprend de ses propres erreurs, le sage apprendre des erreurs des autres… » (Anonyme). Or dans le cas de story telling positif, le côté inspirant est évidemment présent (induisant une pensée du style : « c’est possible pour moi/nous également »), avec par contre une absence totale de « matière » pour apprendre des choses de manière « sage ».

L’intention de ce billet est donc de remettre l’église au milieu du village par rapport aux différentes communications orchestrées depuis un certain temps autour de ce thème.

 

D’où vient ma légitimité pour écrire ce billet?

  1. J’ai eu l’occasion de pratiquer ce que l’on appelle « l’entreprise libérée » (et + encore) dès 1982 (GIE Simelectro), soit un an avant la nomination et l’arrivée de J-F Zobrist à la Direction de Favi,
  2. J’ai co-fondé 8 entreprises (dont trois SA, PHL Audio, Group Elit et Proximatique, plus une 8e SAS) basées sur ce type d’approche et bien plus encore… et piloté des organisations regroupant plus de 7000 entrepreneurs sur un mode « libéré » (non hiérarchique),
  3. Je me suis formé pendant plus de 1000 heures aux approches de coaching (individuelles et collectives, y compris systémiques) et de facilitation/accompagnement les plus à la pointe…

Ces divers éléments me donne une « position » assez unique pour déjà avoir mis en oeuvre ce dont je parle en qualité de Dirigeant Fondateur dans de nombreux cas (et pas seulement un seul cas que je généraliserais), et des expériences enrichies des divers éclairages systémiques acquis dans mes nombreuses formations et accompagnement de clients.

 

Nous avons d’un côté …..

Des raisons pour communiquer sur sa « libération »…..

En regardant de près, nous pouvons aisément nous rendre compte que le story telling « positif » d’une entreprise libérée ou se présentant comme libérée a déjà pour objectif de construire sa marque employeur, et donc de pouvoir profiter d’un grand nombre de candidatures afin de n’en retenir que les meilleures!

Une autre raison est l’échange, pour le Dirigeant, d’un « pouvoir sur » auquel il renonce (y compris les « signes de pouvoir »), pour les remplacer par de la reconnaissance (livres, conférences, vidéos, TEDx, invitations à des tables rondes, etc.).

Et d’un autre côté …..

Les raisons profondes pour faire évoluer son entreprise :

En étudiant les diverses raisons qui poussent un Dirigeant à créer ou engager son entreprise sur un chemin de trans-mutation culturelle et organisationnelle, nous avons quatre principaux facteurs qui peuvent entrer en ligne de compte dans une décision de trans-mutation:

  • La psychologie personnelle du Dirigeant (son profil ennéagramme par exemple)
  • Un contexte économique et social plus ou moins favorable
  • Une prise de conscience du Dirigeant ou une autorisation hiérarchique.
  • Se retrouver en crise face à un « mur » (point gamma de la Spirale Dynamique).

 

Dans la même veine, nous pouvons également voir trois type de situations qui peuvent amener à une entreprise 2.0/3.0 :

  1. Des entreprises qui le sont dès le départ (W L Gore, Groupe Hervé, Tesla Motors/Space X, Buurtzorg)
  2. Des entreprises qui y viennent suite à une difficulté ds l’entreprise (Darwin à l’oeuvre, s’adapter ou disparaître : Chronoflex, Poult, etc.) ou de leur dirigeant (SEMCO)
  3. Des entreprises qui y vont par choix du Dirigeant (Favi, HCL Technologies)

Dans les deux derniers cas, l’entreprise et son organisation ont eues à subir une remise en cause plus ou moins drastique. Les services de communication des entreprises ont donc fait leur boulot : produire de belles histoires… et cela a super bien marché, une grande majorité de personne a « acheté » ces « belles histoires » qui alimentait un espoir de société meilleure, plus juste, plus fraternelle, plus équitable (FS Vert en Spirale Dynamique)… la réalité du terrain était souvent malheureusement fort différente!

A noter également que dans la première situation (entreprise en mode 2.0/3.0 dès le départ), nous nous retrouvons dans des situations où les Dirigeants sont fondateurs de leur propre entreprise et pas Dirigeants salariés et nommés comme dans les cas 2 et 3 (exception faite pour SEMCO).

 

 

Rencontre avec Michel Akrich et son documentaire « E3.0, une entreprise humaniste »

En novembre 2016, j’ai eu l’occasion de rencontrer Michel Akrich dans le cadre d’une présentation de son documentaire « entreprise 3.0 » à l’association MOM2. Là ce fût un CHOC! Nous passions brutalement de participant à un spectacle savamment orchestré à une prise directe avec la réalité du terrain, nous devenions témoin d’une « libération » (top down) d’une entreprise de 85 personnes par un Dirigeant qui revêtait la cape de « leader libérateur » après avoir lu quelques livres et visionné quelques vidéos sur le net.

Dans ce documentaire filmé « cru », sans voix off, avec captation des divers « champs émotionnels », nous voyons clairement poindre les injonctions (au sens de l’Analyse Transactionnelle) qui ont « piloté » le Dirigeant, à savoir :

  • Le « Tu te débrouille mon gars » de J-F Zobrist à Alexandre Gérard (leitmotiv répété en boucle sur le net dans le story telling Innov’On), qui est malheureusement interprété par : »débrouille-toi par toi-même », c’est à dire sans éducation/formation ni accompagnement.
  • « Le saut en parachute », interprété par : « tout retour est impossible »!

 

Le documentaire de Michel Akrich nous montre de manière crue, directe et sans embage la réalité, ce qui a marché, et aussi les erreurs commises avec leurs conséquences sur les équipes. Ce sont ces mêmes erreurs à partir desquelles un spectateur/témoin peut « devenir sage » et utiliser cette sagesse pour permettre à l’organisation dans laquelle il oeuvre de transmuter de manière fluide, harmonieuse et écologique pour tous ses membres (= éviter les » dégâts collatéraux »).

 

Vous avez donc maintenant la possibilité de passer d’un statut de spectateur de « La La Land » à celui d’un témoin impartial d’une « véritable libération »….. qu’allez-vous faire ?

 

Pour être prévenu de l’arrivée*  de workshops basés sur des extraits du fabuleux documentaire « Entreprise 3.0 », et en présence du réalisateur en personne, pensez à vous inscrire à la newsletter dès maintenant (en bas de cette page, à gauche).

 

Vous pourrez ainsi tester par vous-même la pertinence de « devenir sage »!

 

*: en partenariat avec la Cantine, le 13 décembre 2017 au 27 rue Aubuisson à Toulouse, puis dans différentes villes de France ….

Le trailer de l’atelier 210 de Toulouse :

 

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