Le Corporate Hacking est une notion qui se développe de plus en plus, et pas que dans les grandes entreprises. Décrit de façon directe, le Corporate Hacking consiste à faire évoluer positivement l’entreprise malgré une certaine inertie ou conservatisme de sa Direction. Cette évolution « positive » peut bien sûr toucher les procédures ou même la culture elle-même.
La vision habituelle est que ce Corporate Hacking est le fruit de personnes qui vont « hacker » l’entreprise. Cette vision est partiellement juste. Si nous regardons sur un plan plus large, nous nous rendons comptes que les « hacktivateurs » sont en fait une façon dont le Système s’adapte à son environnement ( Darwin : s’adapter ou disparaître ) malgré un immobilisme (ou même un conservatisme et retour en arrière : plus d’ordre et de mainmise) d’une direction.
Le Corporate Hacking est donc une solution mise en œuvre par le Système quand la Direction n’entame pas les transformations nécessaires pour s’adapter aux conditions de l’environnement de l’entreprise qui évoluent de plus en plus rapidement et de façon de plus en plus imprévisible … vous avez dit « monde VICA* » ?
Nous voyons donc que le Système possède à ce jour deux approches/solutions pour s’adapter :
– Le Dirigeant autorise la possibilité d’évolution du Système (exemple Jean-Dominique Sénart chez Michelin)
– Le Système fait émerger des « hacktivateurs » en son sein pour engager son adaptation.
Dans la première solution, le Système utilise ceux qui ont l’autorité (Direction) , dans la deuxième solution, le Système utilise par contre ceux qui ont le pouvoir… Voir le billet sur un Corporate Hacking efficient : L’efficience en corporate hacking
Dans les deux cas, un accompagnement systémique de l’Organisation va faciliter l’évolution du Système : le Coach Systémique d’Organisation, un accoucheur de la néo entreprise adaptée à son environnement ?
Comment votre Système opère-t-il pour s’adapter…. Ou pas ?
Un lien vers une vidéo sur le « Système »
* : Volatile – Incertain – Complexe – Ambigu.

5 Comments
très intéressant. Merci
Il existe une autre voie, quand la personne décide de partir d'elle même du système pour devenir le leader d'un nouveau. Cela s'appelle l'entrepreneuriat.
Dans ce contexte c'est très rare car 99 % des anciens salariés créateurs le deviennent sans avoir initié vraiment le départ pour cela...
On peut penser que ceci va s'accroître car
- les entreprises vont chercher en externe les ruptures qui sont difficiles (pensent elles) à générer en interne. Elles essaiment alors .
- les salariés anticipent leurs changements (on peut rêver) en négociant des départs pour des projets qu'ils ont mûri en parallèle.
Petit clin d’œil en passant aussi ...
Notre pays n'est il pas en train de réaliser un Corporate Hacking ?
qui sera le bon coach de cet méta-mega changement ??
Oui.... nous avons trois possibilités devant nous : intrapreneur, entrepreneur, entrepreneur ....
Pour le hacking de notre société : créer un collectif qui fonctionne réellement en collectif ?
N'est-on pas là dans une forme de réaction Laboritienne à ce système: lutte, fuite, soumission?
- Corporate hacking = lutte
- Entrepreneuriat = fuite
- Soumission = Burn out / Brown out / Bored out
?
Edouard,
Les réactions dont tu parles sont celles de notre cerveau reptilien. je ne pense pas vraiment que ce modèle puisse s'appliquer à un Système (avec un grand S).
Pour ce qui concerne l'entreprenariat (que je connais "un peu"), cela n'a rien à voir avec de la fuite (sauf peut-être dans certains "mauvais" cas où les individus voudraient fuir un job "idiot" ou un "petit chef"..... ce qui est une très mauvaise motivation pour devenir entrepreneur!)
Par contre, je te poussoir dans le fait d'être "helpless" (impuissant) et donc se mettre en mode "figé" (soumission), va accélérer les burn out, bore out et brown out !
Le Système, pour moi, utilise le Corporate hacking pour "se libérer lui-même" et utilise les membres qui en sont le plus capable (psychiquement, humainement et d'un point de vue des compétences), et ce par écologie.
J'espère avoir apporté de l'eau à ton moulin....
Bien @ toi
Jacques
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